Premier atelier
Animatrice : Nadia Rosaire – Secrétaire : Marie Ricard – 6 participants
Expérience vécue : quelques jeunes musulmans ont ouvert la porte d’une église où avait lieu une visite.
- Le bénitier est-il fait pour se laver les pieds ? Dire que l’eau bénite que nous prenons nous rappelle notre baptême et procède bien d’un rite de purification d’origine juive.
- Pourquoi ne parle-t-on pas dans la chaire ? Les prêtres sont-ils paresseux pour ne pas vouloir y monter ? On fait remarquer que la technologie moderne remplace avantageusement l’abat-voix de la chaire, même à Istanbul sur le minaret et aussi à l’intérieur de la mosquée.
Constatation ici ou là ! Ceux qui refusent d’entrer dans une église ne sont pas les plus religieux mais les plus ignorants des fondamentaux de leur religion. Le problème est celui de l’observance des interdits supposés.
Question posée ! Pourquoi avoir choisi cet atelier ?
Parce que, tous, nous avons des visiteurs de toutes religions, individuels ou en groupe, attirés dans les églises par l’aspect culturel et patrimonial du lieu ; pourtant, le caractère sacré de l’église ne leur échappe pas toujours !
- Un enfant d’école primaire dans un groupe a demandé s’il pouvait prier pour son grand-père récemment décédé. On lui a répondu oui et, si je me rappelle bien, il s’est isolé un moment pour le faire.
- À Reims, de plus en plus de musulmans entrent dans la cathédrale. Comment leur répondre ? Une matinée de réflexion sur le thème « Catholicisme et Islam ». Peu de temps après, un groupe de 30 musulmans environ est venu. Un homme était très à l’écoute. La guide a basé son discours sur Marie grâce aux vitraux. L’homme a posé beaucoup de questions.
- À Liège, on fait des visites par quartier dans lesquelles se glisse soit une église, soit une synagogue, soit une mosquée. Là, les difficultés sont venues des musulmans qui ajoutaient sans arrêt des conditions supplémentaires à chaque visite -ce qui finissait par annuler la visite. Au traditionnel retrait des chaussures, les femmes devaient être voilées, puis etc.
- À Bordeaux, en classe de seconde, les musulmans ne voulaient pas venir à la visite de l’église : la conférencière qui connaît l’Iman l’a fait intervenir. Ayant l’autorisation de l’Iman, tout problème était aplani.
- Par contre à Marseille, dans les quartiers Nord, de jeunes musulmans ayant refusé d’entrer sont restés dehors sous la pluie.
- Parfois les traditions sont fortes et non réfléchies. Certains ont connu des protestants ne faisant pas le signe de la croix, attitude dont l’origine se situe pendant les guerres de religion au XVIème siècle où les catholiques se reconnaissaient par ce geste.
Lire la suite « Nevers 2017 : Atelier Comment accueillir des visiteurs musulmans dans nos églises ?«